/ Pourquoi l'acier n'a pas encore détrôné le béton libanais...

Ce métal est moins cher, mais le Liban n'en produit pas.

L'Orient-Le Jour / Article by Philippe HAGE BOUTROS

 

Le Liban, pays où les nouveaux bâtiments sont généralement construits en béton armé, gagnerait-il à considérer les structures métalliques comme une alternative viable?

Antoine Abdo et Simon Barakat pensent que oui. Les deux architectes et leurs cabinets respectifs, AA (exécution) et A20 (conception et design), ont collaboré sur plu- sieurs projets au Liban et en Sierra Leone, conçus avec ce procédé généralement présenté comme plus pratique et moins coûteux. « Nous avons livré un centre commercial à Antélias (Landmark) en décembre, mais il y a aussi des maisons individuelles dans notre portfolio. Ça se fait plus à l’étranger, notamment aux États-Unis ou au Japon, mais c’est beaucoup plus rare au Liban, même si le procédé existe depuis des années, ainsi qu’une dizaine d’usines d’assemblage d’éléments de structure en acier », explique Simon Barakat.

« Pour l’instant, les promoteurs préfèrent les structures en béton armé pour presque tous les types de bâtiment, et il n’y a que l’indus- trie qui fasse exception », résume de son côté Walid Moussa, président du syndicat des agents et consultants immobiliers au Liban (REAL). Les structures métalliques ne sont pas non plus totalement absentes des parcs résidentiels et commerciaux libanais, qui comptent notamment quelques exemples conçus par l’architecte Bernard Khoury, fondateur de DW5 et notamment connu pour avoir donné vie à l’emblématique boîte de nuit B018, pour ne citer que celle-ci.

Mais de quoi s’agit-il et en quoi ces structures se distinguent-elles de celles en béton armé?

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